Stade d’Old Trafford dont le prix minimum de l’abonnement à l’année est de 685€  

Rappel de début d’article : 

Hooligan : supporter (pas toujours) qui exprime sa ferveur (ou son envie d’en découdre) par la violence.

Aujourd’hui, de plus en plus de stades mythiques perdent de leur superbe en Angleterre. Un des meilleurs exemples est Old Trafford, qui a perdu une grande partie de sa ferveur. Retour sur les méthodes employées ayant mené à ce résultat.

UN DRAME COMME ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR DE LA RÉPRESSION CONTRE LE HOOLIGANISME 

Cette répression commence d’abord vers la fin des années 1980, oú le hooliganisme des clubs anglais attend des sommets par sa violence notamment après le drame du Heysel en 1985.

Il a lieu à l’occasion de la finale de la coupe d’Europe des clubs champions entre Liverpool et la Juventus. La violence des hooligans anglais entraînera 39 morts et plus de 450 blessés, un réel désastre

Cliché du drame du Heysel

PRISES DE MESURES IMPORTANTES CONCERNANTS LES RÈGLES DE VIE AU SEIN DES STADES ANGLAIS ET INTERDICTIONS DE STADE ET DE DÉPLACEMENTS.

Suite à cet incident, la première ministre anglaise Margaret Thatcher met en place plusieures lois visant à rétablir l’ordre dans les stades.

Quelques mois après le drame du Heysel, l’alcool est interdit dans les stades anglais puis un an après, une mesure est prise permettant une grande vague d’interdiction de stade pour tous les individus connus des services de police.

C’est ensuite dans les années 90 que la mise en place de mesures va s’intensifier.

Des lois vont punir (de peines pouvant aller jusqu’à la prison) : les chants racistes ou injurieux, les jets d’objets sur les joueurs et la présence de supporters sur le terrain. 

On demandera aussi aux individus connus par la police de remettre leur passeport en cas de match à l’étranger de leur club (pour limiter les déplacements).

On assiste aussi à l’apparition de places assises dans les stades et d’un système de vidéo surveillance renforçant la sécurité dans les stades anglais.

Une décennie de grandes avancées donc, limitants les violences et le développement du l’hooliganisme.

L’AUGMENTATION CONSÉQUENTE DU PRIX DES PLACES 

C’est sûrement le point expliquant le mieux l’absence significative de ferveur dans les stades anglais. Il serait trop long d’expliquer en détail pourquoi les prix des places ont augmenté (en partie dû aux droits TV) mais le constat est le même : le tarif des places dans les stades anglais a aujourd’hui atteint un prix tellement exorbitant qu’une grande partie de la population anglaise n’est plus visée par ce marché.

Le prix des places est aujourd’hui 10 fois plus élevé qu’il y’a 20 ans.

Le public visé et présent dans les stades anglais est maintenant en majorité des populations aisées, d’où l’absence de cette ferveur populaire qui faisait le charme des stades anglais, et la pratique du hooliganisme n’est pas courante chez ces populations aisées.

MAIS LA FERVEUR ET LA PASSION POUR LE FOOTBALL N’A PAS DISPARU EN ANGLETERRE

Malgré la disparition quasi totale de hooliganisme chez les clubs anglais, cette pratique n’a pas disparu chez les fans de football anglais puisqu’on retrouve régulièrement des hooligans et des supporters fervents lors des matchs de la sélection anglaise, l’exemple le plus récent est durant l’euro 2016 en France où des affrontements avaient eu lieu entre supporters anglais et russes. En effet, les mesures prises à l’échelle nationale sont moins strictes. Le hooliganisme et la ferveur populaire n’ont donc pas totalement disparu en Angleterre mais c’est en partie à cause du hooliganisme que nous avons perdu cette ’exaltation des stades anglais. On ne regrette sûrement pas les violences des hooligans, mais un juste milieu n’a pas été trouvé entre stades violents et stades éteints.

Affrontement entre supporters anglais et hooligans russes à Marseille lors de l’Euro 2016

Catégories : psychologie

Félix Couraud

Créateur de pour le jeu

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